“Nous avons enregistré +50 % d’exploitations certifiées ou en cours de certification HVE”, se félicite le président du Syndicat des vins Coteaux d’Aix-en-Provence, Didier Pauriol (@ E. Delarue).
“Nous avons été plus performants à l’export que dans les caveaux de vente”, résume en plaisantant Didier Pauriol, le président du Syndicat des vins Coteaux d’Aix-en-Provence, pour illustrer le paradoxe des chiffres de vente 2020 de l’appellation. Les marchés étrangers, boostés par une hausse de 6 % des exportations, auront permis d’éponger, en partie, la baisse des ventes sur le territoire national (-6 %), même si les Coteaux d’Aix, à l’image des vins de Provence, s’en tirent mieux que l’ensemble du vignoble français (- 8 %). “Et encore... On s’en tire plutôt bien. J’envisageais plutôt une baisse de l’ordre de 20 %”, confie le président. La stabilité des ventes en grande distribution (-2 %), sur le territoire hexagonal, est un autre motif de “satisfaction” pour ce dernier. Il faut dire que la hausse des cours du vrac ces dernières années (+70 % entre 2018 et 2020), conjuguée à de petites récoltes, n’avait pas contribué à améliorer les négociations commerciales avec les centrales d’achat des principales enseignes de la grande distribution. Celles-ci avaient tranché en diminuant le nombre de marques référencées. “Si cette situation se maintenait, les risques de casse seraient importants pour les producteurs qui commercialisent leur production vers la grande distribution, avec un risque de voir ces volumes se tourner vers le négoce, avec des marchés que la plupart maîtrisent moins bien.”
Pour autant, avec un total de 194 000 hectolitres commercialisés l’an dernier, pour une récolte de 241 500 hl dans les trois couleurs, le Syndicat des vins Coteaux d’Aix-en-Provence a le sentiment d’avoir limité la casse, et vidé une bonne partie des cuves de rosé. Le millésime 2020 – avec ses 241 000 hl produits, “une récolte historique”, estime Didier Pauriol – ne suscite aucune inquiétude chez ce dernier, “sous réserve que le pays sorte de la crise du Covid, ou commence à retrouver une activité normale. Si elle devait durer encore une partie de l’été, ce serait évidemment plus dur”. L’annonce du confinement, en mars dernier, et la fermeture des cafés et des restaurants avaient provoqué une douche froide pour les producteurs de l’appellation Coteaux d’Aix-en-Provence, pour lesquels ce segment de marché représente un tiers du chiffre d’affaires.
Une hausse des plantations
Quant à la vente directe, elle avait finalement pu reprendre dans les caveaux des coopératives et des domaines, avec la mise en œuvre de ‘Plans B’ : click & collect, drive ou livraisons, pour compenser les restrictions de circulation. Avec un an de recul, Didier Pauriol juge les résultats contrastés, d’un point de vente à un autre : “Certains ont très bien fonctionné pendant la période estivale, grâce au tourisme”, avec des paniers moyens supérieurs à la normale, “quand d’autres ont vu leur fréquentation chuter”. Selon lui, “l’absence d’animations au sein des caveaux de vente a été fortement pénalisante, du point de vue de l’activité. Sans compter que l’appétit des touristes pour les zones rurales s’est effectué au détriment du tourisme urbain et des city break, ces week-ends prolongés dans des villes”.
Heureusement, l’attractivité du rosé de Provence reste en tout cas intacte : le Syndicat des vins Coteaux d’Aix-en-Provence recense 80 hectares de nouvelles plantations sur les trois dernières années, et prévoit une hausse dans les années à venir, qu’il évalue entre 100 à 150 ha/an.
Installation ou agrandissement des parcelles existantes, “les demandes concernent tous les profils”, constate avec satisfaction Didier Pauriol, même s’il émet un bémol : “Les volumes progressent, mais nous devons rester prudents. L’erreur serait de passer d’une sous-production, que nous avons connue dans le passé, au phénomène inverse, avec une surproduction sur le marché du rosé”.
Autre phénomène notable du vignoble des vins de Provence, le “verdissement” constaté ces dernières années se poursuit, “afin de répondre notamment à la demande nationale” : plus de la moitié des surfaces, en Coteaux d’Aix est certifiée AB. Et si le nombre de conversion au bio augmente chaque année (+25 % en 2020), celui des exploitations qui s’engagent dans la Haute valeur environnementale (HVE) progresse lui aussi. “Nous avons enregistré +50 % d’exploitations certifiées ou en cours de certification HVE”, se félicite le président du Syndicat des vins Coteaux d’Aix-en-Provence.
Julien Dukmedjian
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