“Les comptages que nous effectuons font apparaître une baisse significative du nombre de sangliers”, note Bernard Mollar (à droite), qui préside la fédération départementale des chasseurs des Bouches-du-Rhône, aux côtés du trésorier, Gérard Davo.
Le grand jour est en vue pour les près de 18 000 chasseurs des Bouches-du-Rhône avec l’ouverture, ce dimanche dès 7 heures du matin, de la saison de chasse. Après des années fastes pour le sanglier – notamment pour la saison 2016/2017 qui aura vu le prélèvement de près de 8?400 spécimens – la diminution, amorcée deux ans en arrière, se poursuit. “L’état des populations de sangliers est en baisse depuis deux ans”, confirme Bernard Mollar, le président de la Fédération départementale des chasseurs des Bouches-du-Rhône. “Les comptages que nous effectuons font apparaître une baisse significative de leur nombre. Dans certaines sociétés de chasse, on est passé, pour cette espèce, d’une centaine de prélèvements à une cinquantaine, voire une quarantaine”, souligne le président, qui note néanmoins une forte présence de ce gibier sur le territoire de la Camargue. “La présence d’eau, en abondance, et de nourriture, avec les cultures et les espaces protégés, contribuent naturellement à une forte densité de sangliers”, poursuit-il. Dans le reste du département, les conditions climatiques du printemps, marquées par des pluies, leur ont aussi permis de se reproduire dans de bonnes conditions, grâce à l’abondance de glands dans les forêts.
La surveillance sanitaire effectuée, jusqu’en juin 2018, date de la fin de la saison de chasse 2017/2018, est, quant à elle, extrêmement positive. Les analyses pratiquées à l’issue des prélèvements n’ont pas mises en évidence de traces de la maladie d’Audjesky et de trichinellose.
Pas de mouflon tiré cette année
Les chevreuils, à l’instar des sangliers sont, eux, “en expansion”, observe Bernard Mollar : quelque 541 prélèvements sont autorisés pour la saison qui s’ouvrira dimanche (contre 658 réalisés en 2018/2019). L’animal, qui affectionne les collines, “se reproduit vite sur notre territoire, avec des portées de trois petits par mères, contre un à deux dans d’autres départements”, note le président de la FDC 13.
C’est aussi le cas du cerf Sika (considéré comme une espèce invasive par décision ministérielle) qui semble se plaire dans tout le bassin méditerranéen, et plus précisément dans les Bouches-du-Rhône. A l’inverse, le daim stagne : si 44 bracelets avaient été distribués la saison dernière, ce nombre est réduit à 28 pour 2019/2020. Le mouflon – qui subit dans plusieurs départements de la région la prédation du loup – suit la même tendance : “Il ne sera pas tiré pour la deuxième année”, regrette Bernard Mollar, “afin de permettre aux populations de se reconstituer”.
Baisse des dossiers d’indemnisations traités
Moins nombreuses que dans les départements alpins de Paca et celui du Var, des meutes de loups sont néanmoins présentes sur le territoire des Bouches-du-Rhône. Leur présence a été constatée dans le massif de la Sainte-Victoire et dans les Alpilles, sans que leur nombre exact ne puisse être quantifié. S’il n’est pas une préoccupation majeure pour la FDC 13, cette dernière déplore, à l’instar des autres fédérations, l’absence de recensement et la faiblesse du nombre de prélèvements réalisés chaque année. D’autant que, comme le souligne un technicien de la FDC 13, ce dernier n’a désormais plus peur de l’homme.
Sujet de frictions entre mondes agricole et cynégétiques, le nombre de dossiers d’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier est en forte di- minution. Quelque 66 dossiers avaient été traités lors de la saison de chasse 2017/2018 (entraînant 224?000?€ d’indemnisations) sur un total de 198 déclarations déposées. Le nombre de dossiers traités s’est abaissé à 31 pour 2018/2019, soit un montant total de
73 600 € d’indemnisations accordé aux agriculteurs. Si les relations sont désormais plus apaisées entre les deux parties1, estime Bernard Mollar, président de la Fédération départementale des chasseurs des Bouches-du-Rhône, des tiraillements subsistent, en particulier du côté de la Camargue où le clôturage des parcelles est, de fait, plus difficile au vu de la nature du terrain, dans la chaîne des Côtes et de Trévaresse, du massif du Concors Sainte-Victoire et du bassin aixois.
Julien Dukmedjian
1 La FDC a notamment annoncé lors de son AG d’avril dernier, qui se déroulait à Saint-Cannat, sa volonté “d’élargir ses partenariats avec des structures comme la Chambre d’agriculture, la FDSEA et d’autres organismes professionnels agricoles”.
ICI
Votre encart
publicitaire !
PNR Sainte-Baume
Fabienne Joly
Publiez facilement vos annonces légales dans toute la France.
Grâce à notre réseau de journaux partenaires.
Attestation immédiate, service 24h/24, 7 jours/7
Chaque semaine, retrouvez toute l'actualité de votre département, des infos techniques et pratiques pour vous accompagner au quotidien...
Découvrez toutes nos formulesInscrivez-vous GRATUITEMENT à nos newsletters pour ne rien rater de notre actualité !
S'abonner