Rendez-vous était donné vendredi 7 septembre au Mas d’Adrien, à Fourques, pour la traditionnelle réunion technique des ‘Prémices du riz’, proposée par le Syndicat des riziculteurs de France et le Centre français du riz.
“Ces journées sont faites pour élargir notre connaissance et diffuser les informations techniques et scientifiques”, rappelait le président du Syndicat des riziculteurs de France, également président de l’Union des riziculteurs européens, Bertrand Mazel, en accueillant les riziculteurs, avant que tous ne se rendent sur les essais présentés. Pour poser le cadre de cette journée, Cyrille Thomas, ingénieur du Centre français du riz, n’a pas manqué de donner quelques éléments sur la situation rizicole. “Cette année encore, il faut noter une baisse des surfaces, aux alentours de 13 000 hectares, contre 15 000 l’an passé. Ce déclin s’explique par la réglementation, avec notamment le retard des paiements MAE qui a découragé les producteurs, et la problématique technique récurrente du désherbage, pour laquelle nous n’avons toujours pas de solution à court terme. Enfin, il faut ajouter les aspects climatiques et les conditions de 2017 qui ont joué en défaveur des surfaces rizicoles”, résumait le spécialiste, poursuivant : “La baisse des surfaces et les problématiques de désherbage posent de réels soucis à la filière. Cette année, les conditions d’implantation ont été bonnes, mais la maîtrise délicate de l’enherbement limitera sans doute les rendements, d’autant que nous n’avons toujours pas en vue de nouvelles solutions de matière active.”
Pour cette campagne, les cultures de semis, qui se tiennent généralement fin avril, ont été décalées début mai, et “se sont étalées jusqu’au 20 mai, en raison des conditions pluviométriques de l’année qui ont entraîné des retards dans la préparation du sol”. Les sommes de températures ont été favorables à la culture, avec des températures moyennes supérieures à la normale, voire “parfois des pointes supérieures à 35°C, pas forcément favorables à la photosynthèse”. L’installation du riz s’est déroulée dans de bonnes conditions, avec des densités de levée élevées (moyenne de 300 plants/m² en 2018, ndlr) et “supérieures à ce que nous enregistrons depuis 2011” dans le réseau variétal. Cette densité est à mettre en lien avec les semis plus tardifs, “qui ont mis les cultures dans des conditions sans doute plus favorables de levée”. Résultat : les dates d’épiaison 2018 varient entre le 25-26 juillet (pour les semis du 7-9 mai en secteur très précoce), et le 29-30 août (pour les semis tardifs du 29-
31 mai) en secteur tardif.
Les essais variétaux conventionnels et bio détaillés
Cyrille Thomas est ensuite revenu sur l’essai d’évaluation variétale bio comportant huit variétés (Arelate, Paco, Artemide, Mambo, Tamtam, Manobi, Brio et Gageron), “c’est-à-dire les variétés les plus utilisées actuellement en bio”. Pour rappel, la spécificité du bio est notamment des semis plus tardifs par rapport aux variétés conventionnelles. “Dans notre essai, nous avons voulu évaluer l’impact des dates de semis très tardives cette année, autour du 25 mai, par rapport à des semis plus classiques, autour du 10 mai”, précisait-il. Mais compte tenu des conditions climatiques de l’année et des retards dans la préparation des sols, les semis ont effectivement eu lieu le 17 et le 29 mai. Autre spécificité de l’essai ? “Nous avons aussi joué sur la densité de semis. L’objectif étant que les cultures occupent le plus rapidement possible le sol. Nous avions donc deux modalités de semis, 600 et 900 g/m², ceci afin d’évaluer l’intérêt des fortes densités.” Les résultats indiquent qu’un décalage de la date de semis entraîne un taux de levée “généralement supérieur, mais un tallage plus limité car la culture cherche d’abord à conduire son cycle plutôt qu’à s’étendre”. Par ailleurs, les semis plus tardifs ont un effet positif et réduisent l’enherbement. “En 2018, nous avons suivi la levée, et fait des mesures de biomasse un mois après semis pour évaluer l’occupation de l’espace. Il s’avère que nous avons une meilleure levée, et un développement plus rapide avec les semis tardifs, et donc, a priori une meilleure compétition vis-à-vis des adventices de ces riz.” Enfin, dernière information notable : la date du cycle demi-épiaison est raccourcie. “Il n’y a pas de stress lié au désherbage ou au vidage
Céline Zambujo
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